Quel potentiel de rendement pour le Private Equity ?

Le Private Equity attire de plus en plus d’investisseurs en quête de rendements élevés. Contrairement aux placements traditionnels, il offre des opportunités uniques d’investissement dans des entreprises non cotées, avec des perspectives de gains souvent supérieurs à ceux des marchés boursiers.

Mais comment fonctionne réellement le rendement du Private Equity ? Quels sont les facteurs qui influencent ces performances ? Et surtout, comment optimiser le rendement tout en maîtrisant les risques ?

Dans cet article, nous décortiquons les mécanismes du rendement en Private Equity, le comparons avec d’autres classes d’actifs et nous vous exposerons les stratégies pour en tirer le meilleur parti.

Dans cet article

Les opportunités de rendement du Private Equity

Private Equity : Comment fonctionne le rendement ?

Définition du rendement dans le Private Equity

L’investissement en Private Equity a pour objectif principal de dégager un gain en capital pour l’investisseur. Ce gain peut se matérialiser : 

  • Au terme de l’investissement
  • Pendant la durée de l’investissement via un remboursement partiel ou un versement de coupons

Dans le cadre d’un investissement dans un fonds de Private Equity, le capital est reversé aux investisseurs au fur et à mesure des cessions de participations par la société de gestion, souvent sous forme de revente à une autre entreprise, de revente à un autre fonds de Private Equity ou d’introduction en bourse. 

Les investissements et distributions se déroulant sur la durée, l’évolution de ces flux est importante pour apprécier la performance d’un placement en Private Equity. On parle alors de Taux de Rentabilité Interne (TRI) et de Multiple

Taux de Rentabilité Interne (TRI)

Le TRI est un indicateur fréquemment utilisé pour calculer la rentabilité annuelle moyenne d’un investissement en fonction des flux de trésorerie qu’il génère.

Un calcul de TRI ne peut pas se faire de tête et nécessite un outil de type calculatrice financière ou un tableur Excel. L’erreur la plus fréquente, pour calculer le TRI, est de calculer le taux de plus-value et de diviser ce taux par la nombre d'années.

Exemple : J’ai investi 100. Après 5 ans, j'en ai récupéré 150. J’ai donc gagné 50% sur 5 ans, j’ai un TRI de 10% par an.

FAUX !!!

Le TRI est en réalité de 8,45 %. Un TRI de 10% sur 5 ans permet de sortir avec un capital de 161.

Pourquoi une telle différence ? Car le calcul du TRI prend en compte la notion des intérêts composés, ce qui veut dire que les intérêts gagnés sur le capital sont réinvestis, procurant ainsi des intérêts supplémentaires.

Le TRI est un bon indicateur mais il ne doit pas être pris de manière isolée. En effet, un investissement avec un TRI de 10% sur 5 ans ne donnera pas le même résultat qu’un TRI de 10% sur 10 ans. C’est à ce moment-là que l’indicateur du Multiple entre en jeu.

Multiple ou MOIC (Multiple On Invested Capital)

Le multiple est un indicateur permettant de mesurer la performance d’un investissement en fonction des capitaux engagés. Il se calcule de la manière suivante : Multiple = Montants perçus / Montants investis

Exemple : un multiple de 1,3 signifie que sur un capital de 100 investi, l’investisseur a récupéré 130.

Tout comme le TRI, le multiple ne peut s’apprécier seul. Dans le monde du Private Equity, un multiple de 1,5 sur 3 ans est excellent mais un multiple de 1,7 sur 20 ans est plutôt moyen voire même mauvais.

D’où provient le rendement dans le Private Equity ?

Lorsqu’un dirigeant cherche à faire rentrer des investisseurs ou un fonds de Private Equity, il cherche à obtenir des liquidités, du savoir-faire, des compétences et un réseau

Apports financiers

Le financement des sociétés non-cotées peut se faire de trois manières : 

  • Achat de titre (le dirigeant cède des parts)
  • Apport en capital (va entraîner la création de nouvelles parts)
  • Emprunt (bancaire ou privée)

Dans le cas d’achat de titres ou d’apport en capital, l’investisseur ou le fonds cherchent une plus-value à la revente. Dans le cas d’un financement par de la dette, il cherchent à obtenir des intérêts, stratégie moins rentable mais moins risquée.

Avec les fonds obtenus, l’entreprise va pouvoir se développer de plusieurs manières : 

  • Recherche et développement
  • Investissements
  • Recrutement
  • Marketing
  • Croissance externe
  • Développement sur de nouveaux marchés 

Apports non financiers

Outre l’aspect financier, les dirigeants cherchent également à s’entourer des personnes qui seraient susceptibles de les challenger, de les conseiller et de leur donner accès à un réseau.

C’est ce que peut apporter un investisseur ou un fonds de Private Equity : 

  • Expertise financière
  • Expertise commerciale et marketing
  • Expertise sur un secteur d’activité
  • Maîtrise du reporting
  • Optimisation de la gestion des ressources
  • Mise en place d’un modèle de gouvernance

Comparaison des rendements du Private Equity avec d’autres classes d’actifs

Performances historiques du Private Equity

Le Private Equity peut se distinguer sous plusieurs catégories dont les plus connues sont : 

Investissement dans des startups ou des entreprises innovantes à fort potentiel de croissance.

  • Capital-développement

Le capital-développement cible des entreprises déjà rentables ou proches de la rentabilité dans le but d’accompagner leur expansion.

  • Capital-transmission ou LBO (Leveraged Buy-Out)

Le capital-transmission concerne des entreprises déjà bien établies, rentables et générant des flux de trésorerie stables.

Les performances historiques sont variables selon la catégorie : 

Capital-risque

capital risque
Sources :  France Invest, EY

Capital-développement

capital développement
Sources :  France Invest, EY

Capital-transmission

capital transmission
Sources :  France Invest, EY

Entre 2014 et 2023, le Private Equity français superforme les autres grandes classes d’actifs à long terme notamment le CAC 40 et l’immobilier.

performances annuelles
Sources :  France Invest, EY

Avantages compétitifs du Private Equity

Un des avantages du Private Equity est de donner accès à des entreprises en phase de démarrage ou de croissance qui ne seraient pas accessibles par le marché boursier aux investisseurs privés.

Le Private Equity permet donc d’avoir accès à un univers de société beaucoup plus étendu que celui des entreprises cotées en bourse.

De plus, investir en Private Equity c’est investir dans l’économie réelle en aidant des sociétés à fort potentiel, qui n’ont pas forcément accès au crédit bancaire pour se développer sur le long terme et ne dépendent pas de la spéculation boursière.

L’investissement en Private Equity est donc lié à l’économie réelle et ne subit pas les aléas de la spéculation boursière.

Autres avantages : le Private Equity permet d’avoir une visibilité sur les sociétés dans lesquelles on investit, tel qu’un droit de regard sur la gestion opérationnelle et la vision stratégique de l’entreprise. Cela permet également d’investir sur des secteurs précis ou sur des sociétés à impact comme par exemple les fonds ESG de Private Equity.

Enfin, investir en Private Equity c’est aller chercher un potentiel de rendement plus élevé que sur les autres classes d’actifs.

Quels sont les facteurs influençant le rendement du Private Equity ?

La qualité des fonds et des gestionnaires

Investir dans un fonds de Private Equity c’est avant tout choisir un gérant. La durée moyenne d’un fonds de Private Equity étant supérieure à 8 ans, la sélection des gérants s’avère primordiale.

Si le gérant ne convient pas, il ne sera pas possible d’en recruter un nouveau. En matière de Private Equity, plusieurs études ont démontré une certaine persistance de la performance des meilleurs gérants (Kaplan et Schoar en 2005, Robinson et Sensoy en 2013, Higson et Stucke en 2014).

La dispersion des performances entre les meilleurs et les moins bons fonds est jugée primordiale (Jagger [2012]). Il est donc important de vérifier le “Track Record”, c'est-à-dire l’historique de performances des différents millésimes.

Plus un gérant aura de millésimes, plus il aura prouvé des performances sur le long terme. Une autre approche pourrait être de sélectionner des fonds de fonds, c'est-à-dire des fonds qui ont des participations dans d’autres fonds. La stratégie de ces fonds est de sélectionner les meilleurs fonds et gérants de Private Equity du monde qui ne sont historiquement pas accessibles aux investisseurs privés étant donné le minimum d’investissement requis, souvent très élevé (plus d’une dizaine de millions d’euros).

Le timing et la durée d’investissement

Comme tout investissement, le timing dans le Private Equity est primordial. L’économie réelle est influencée par les cycles économiques.

Dans une phase de ralentissement économique, les gérants sont beaucoup plus sélectifs sur les fonds contrairement à une phase de croissance voire même en sommet de marché où les gérants auront tendance à acheter cher. La durée d’investissement envisagée est également un critère important à prendre en compte. Investir dans le capital-risque (Venture Capital) implique un horizon de placement minimum de 10 ans (et souvent plus).

Cette période d’illiquidité doit s’accompagner d’un TRI important, généralement de minimum 20% étant donné le risque encouru. La durée d’investissement minimum recommandée est le temps qui est nécessaire pour valoriser l’entreprise et la revendre.

A l’inverse, le capital-transmission à un horizon d’investissement plus court : de 5 à 8 ans. Le TRI attendu sera plus faible mais le risque est également plus faible.

Les secteurs et maturités des entreprises

Privilégier des secteurs en forte croissance (IA, nouvelles technologies, énergies renouvelables, etc…).  Le secteur sélectionné va donc fortement influencer la rentabilité de l’opération.

L’autre critère à prendre en compte est le niveau de maturité des sociétés sélectionnées. Le capital-risque sélectionne de jeunes sociétés qui démarrent. Le potentiel de gain espéré est le plus élevé.

Le capital-transmission quant à lui sélectionne des sociétés déjà installées avec un fort EBITDA dont le dirigeant souhaite céder ses titres.  Le gain espéré est plus faible car le potentiel de croissance est plus limité.

Le résultat dépendra également du financement ; l’investisseur peut financer une entreprise par de l’apport en capital ou de la dette. La dette privée va permettre d’obtenir un taux d'intérêt régulier. Le fonds va donc sélectionner l’entreprise en fonction de sa capacité à rembourser l’emprunt.

Les frais et la fiscalité

Deux paramètres souvent trop négligés par les investisseurs : les frais et la fiscalité.

Les frais

Les frais sont généralement répartis de la manière suivante : 

  • Frais de gestion annuelle du montant du capital investi
  • Frais d’entrée pris lors de la souscription
  • Frais optionnel sur la plus-value dégagée (carried interest) s'exerçant au delà d’un certain TRI (hurdle rate)

Prenons un exemple : TRI brut de 15% sur une période de 10 ans, pas de frais d’entrée, carried de 20%

Exemple 1 : Frais de gestion à 1%

Montant investi : 100 000 €

Montrant net récupéré au bout de 10 ans : 316 578 € soit un multiple de 3,17

TRI net final : 12,21%

Exemple 2 : Frais de gestion à 2,5%

Montant investi : 100 000 €

Montrant net récupéré au bout de 10 ans : 279 786 € soit un multiple de 2,80

TRI net final : 10,84%

L’impact des frais de gestion a fait perdre 36 792 € à l’investisseur. Il faut également faire attention au mode de détention de l’investissement en Private Equity puisque d’autres couches de frais peuvent venir s’accumuler.

Exemple : détention au travers d’un contrat d’assurance-vie ou contrat de capitalisation qui ont eux mêmes des frais de gestion qui vont venir se cumuler avec les frais des fonds.

Généralement, les fonds de Private Equity communiquent des TRI nets de frais mais ce TRI est brut des autres frais des enveloppes de détention et surtout brut de fiscalité.

La fiscalité

Négliger la fiscalité peut fortement diminuer le rendement d’un investissement en Private Equity. Investir au travers d’une société : fiscalité à l’IS au taux de 25% mais certains régimes de faveurs peuvent réduire cette fiscalité. Investir en direct à titre personnel : fiscalité pouvant aller de 30% à 37,2%.

Il est possible de réduire cette fiscalité avec des régimes de faveurs ou en investissant au travers d’un contrat d’assurance-vie ou de capitalisation.

Optimiser le potentiel de rendement dans le Private Equity : Conseils pratiques

Diversifier les investissements et adopter une stratégie opportuniste

Adopter une stratégie de diversification est cruciale pour toute stratégie patrimoniale. Le Private Equity n’échappe pas à cette règle.

Il faut diversifier ses positions par : 

  • Secteurs d’activité
  • Zones géographiques
  • Catégories (capital-risque, capital-transmission, etc…)

Naturellement, il faut adapter la stratégie en fonction de votre horizon d’investissement. Un contexte macro-économique donné peut offrir certaines opportunités.

Il est donc important de s’appuyer sur des analyses approfondies ou de s’entourer de spécialistes, comme les cabinets de Family Office qui vous aideront à identifier les opportunités du moment.

Choisir les bons fonds, gérants et effectuer une due diligence approfondie

La sélection des fonds et des gérants s’avère primordiale pour un investissement réussi, mais il peut être compliqué de s’y retrouver face à une offre de plus en plus abondante.

Sachant que les meilleurs fonds sont souvent discrets, il est compliqué pour un investisseur privé d’y avoir accès.  De plus, sélectionner un fonds ne se limite pas à analyser les performances passées. Il est souvent nécessaire d’effectuer une “Due Diligence” de qualité.

La “Due Diligence” est un processus qui désigne l’ensemble des vérifications qu’opère un investisseur afin de sécuriser au maximum un achat par l’analyse de la situation d’une société. Les principales vérifications sont les suivantes : 

  • Audit du gérant et de l’équipe de gestion
  • Stratégie d’investissement
  • Performance et rendement attendu
  • Structures et aspects juridiques
  • Analyse des frais et alignement d’intérêts
  • Gouvernance et transparence

Là encore, un Family Office aide les investisseurs privés à sélectionner des fonds de qualité pour lesquels une “Due Diligence” approfondie aura été effectuée.

Adopter une vision à long terme

Investir en Private Equity c’est chercher un rendement élevé mais sur un horizon de long terme. Plus le rendement espéré est élevé, plus l’horizon de placement augmente.

Il faut donc être prêt à mobiliser du capital sur du long terme, l’investissement étant partiellement ou totalement illiquide pendant la durée prévue du fonds.

Choisir le bon mode de détention

Le mode de détention correspond au véhicule d’investissement qui sera choisi pour investir en Private Equity : 

  • En direct dans le fonds ou dans une société
  • Au travers d’un contrat d’assurance-vie ou contrat de capitalisation personne physique
  • Compte titre personne physique
  • Au travers d’une personne morale ou d’une holding

Selon le mode de détention choisi, il y a une fiscalité qui lui est propre et par extension un impact direct sur le rendement.

Conclusion

Vous souhaitez souhaitez investir en Private Equity avec une stratégie sur-mesure et une sélection minutieuse des fonds, n’hésitez pas à nous contacter !

En tant que Family Office dédié aux dirigeants, Rezult vous accompagne dans votre stratégie d’investissement et vous aide à sélectionner les meilleurs gérants afin d’obtenir la meilleure rentabilité possible selon votre profil et vos objectifs

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