L’investissement en Private Equity représente un atout majeur dans une stratégie patrimoniale. De nombreux clients de Family Office ont recours à ce type d’investissement, notamment suite à la cession de leur entreprise.
Si le monde du Private Equity vous paraît obscure, vous êtes au bon endroit. En tant que Family Office dédié aux dirigeant(e)s, nous allons vous aider à mieux comprendre ce qu’est le Private Equity, son fonctionnement, ses avantages et comment y investir.
Qu’est ce que le Private Equity et comment en tirer profit ?

Private Equity : Qu’est-ce que c’est ?
Définition et principes fondamentaux du Private Equity
Définition
Le Private Equity consiste à investir dans des sociétés non cotées en bourse. L’objectif pour l’investisseur est de réaliser une plus-value en cédant les titres qu’il a acquis sur un horizon de 5 à 20 ans, selon le secteur économique et la maturité de l’entreprise dans laquelle il a investi.
Les investisseurs apportent donc des capitaux mais ils peuvent également, suivant leur profil, accompagner l’entreprise et l’aident à définir une stratégie claire et à long terme.
Ils peuvent également apporter :
- une exigence dans la gestion des ressources
- une maîtrise du reporting
- une expertise financière
- un savoir-faire
- un réseau
Les investisseurs permettent ainsi à l’entreprise de créer de la valeur pour ses clients, ses actionnaires et ses salariés.
Les différentes catégories de Private Equity
Le Private Equity peut se distinguer sous deux grandes catégories :
- Capital : l’investisseur rentre au capital de la société par achat de titres ou augmentation de capital
- Dette privée : alternative au financement bancaire, l’investisseur prête des fonds à l’entreprise en contrepartie d’un taux d’intérêts intéressant
On peut ensuite retrouver trois grands secteurs d’investissement :
- Capital-Investissement
Investissement classique dans des sociétés opérationnelles
- Capital Immobilier
Investissement dans des opérations d’achat-revente sur des montants à plusieurs millions d’euros
- Capital Infrastructures
Investissement dans des infrastructures économiques (aéroports, autoroutes, télécoms, etc…) et sociales (santé, écoles, etc…)
On retrouvera une décomposition similaire concernant les fonds de dette privée.
Le marché du capital investissement peut lui-même se subdiviser entre plusieurs catégories suivant le niveau de maturité de l’entreprise :
- Capital amorçage ou Seed Capital
Investissement dans un projet entrepreneurial qui est encore à un stade de recherche et développement
- Capital-risque ou Venture Capital
Investissement dans une jeune société à fort potentiel de croissance qui a un produit qui ne génère pas encore ou peu de revenus mais a su démontrer une adéquation produit-marché
- Capital développement ou Growth Capital
Investissement dans des sociétés stables mais qui ont besoin de fonds pour se développer et croître
- Capital transmission ou LBO (Leveraged Buy-Out)
Investissement dans des sociétés matures avec un fort EBITDA dont le dirigeant souhaite passer la main. L’acquisition se fera par fonds propres, dette bancaire et dette privée
- Capital retournement.
Investissement dans des entreprises en difficulté en les aidant à se redresser
Concernant le capital infrastructures et immobilier, ils peuvent être répartis entre stratégies core, core plus, value-add et opportunistic.
Comparaison avec d’autres types d’investissements
Les opérations de Private Equity ont lieu sur les marchés de gré à gré et non sur les marchés boursiers ce qui signifie qu’il est plus difficile de trouver un acheteur pour revendre les titres acquis quelques années plus tôt.
Pour compenser cette illiquidité, le Private Equity vise des performances à long terme supérieures à celles des marchés boursiers ou immobiliers.
La performance visée au sein même des catégories de Private Equity sera différente.
Par exemple, investir en capital-risque est nettement plus risqué qu’en capital transmission du fait que l’entreprise visée n’est pas encore rentable. Elle pourrait mettre la clé sous la porte d’ici quelques années et l'investisseur perdrait la totalité de son investissement.
De plus, la durée de l’investissement est également plus longue (minimum 10 ans).
C’est pour cela que la performance attendue pour le capital-risque est supérieure à celle du capital transmission.
Fonctionnement du Private Equity
Les investissements dans des sociétés non cotées ne sont pas structurés comme les investissements sur les marchés boursiers.
L’investissement peut se faire en direct dans une société (business angel) ou au travers d’un fonds d’investissement en Private Equity.
Ce fonds d’investissement est constitué pour une durée limitée, souvent de 10 à 12 ans.
Lors de la constitution du fonds, les investisseurs (LPs ou Limited Partners) s’engagent à fournir au gérant du fonds (General Partner ou GP) un montant de capital promis (engagement ou commited capital).
En début de vie du fonds (à horizon de 5 ans), le GP repère des opportunités d’investissement dans des sociétés et réalise des transactions en appelant progressivement les capitaux auprès des LPs dans la limite du plafond du capital promis.
Le financement en capital de chaque transaction est éventuellement complété par une dette supportée par la société cible. Au fur et à mesure de l’approche de la date de liquidation du fonds, chaque investissement est liquidé sous la forme d’une revente à une entreprise, d’une cession à un autre fonds de capital-investissement ou d’une sortie en bourse.
Le GP réinvestit alors les montants « désinvestis » dans de nouvelles transactions ou les redistribue aux LPs.
Les plus-values sont réparties entre les LPs et le GP, selon le schéma typique du « 2-20-8 % » :
- une commission de gestion annuelle de 2 % du montant du capital investi / engagé
- une option sur 20 % de la plus-value dégagée sur chaque opération (carried interest),
- s’exerçant à l’échéance de l’investissement au-delà d’un TRI de 8 % (hurdle rate).

Le fonctionnement d’un investissement en fonds de Private Equity comporte certaines particularités :
- L’engagement de souscription :
L’investisseur contracte un engagement de souscription (« commitment ») auprès d’un fonds. Il s’engage alors à répondre aux différents appels de capitaux lancés par la société de gestion pendant toute la période d’investissement. Les appels de fonds ont lieu au fur et à mesure de l’identification par la société de gestion des opportunités d’investissement.
- Les distributions :
Le capital est reversé aux investisseurs au fur et à mesure des cessions de participations par la société de gestion.
Les investissements et distributions se déroulant sur la durée, l’évolution de ces flux est importante pour apprécier la performance d’un placement en Private Equity. On parle alors de Taux de Rentabilité Interne (TRI) et de Multiple.
Le TRI est négatif pendant les premières années correspondant à la période d’investissement. Il s’apprécie ensuite sous l’effet des distributions successives : c’est la courbe en J.

Source : Eurazeo
Côté investisseurs, le Private Equity était principalement réservé à des institutionnels :
- Grandes entreprises
- Caisses de retraite
- Fonds de pension
- Compagnies d’assurance
Les montants minimums demandés étant de plusieurs millions voire même de plusieurs dizaines de millions d’euros.
Mais depuis plusieurs années, voyant l’engouement pour cette classe d’actif, les fonds de Private Equity ont commencé à s’ouvrir aux investisseurs privés en abaissant le minimum d’investissement à 100 000 €.
Avantages du Private Equity
Des rendements potentiellement élevés
Comparé aux marchés boursiers, le Private Equity a vocation à dégager un rendement plus élevé.
C’est ce qu’on a pu observer entre 2014 et 2023 lorsqu’on compare les performances du CAC-40 et du Private Equity sur 10 ans.

Sources : France Invest, EY,
Le TRI attendu pour chaque investissement en Private Equity va dépendre du stade de maturité de l’entreprise.
Plus l’entreprise est jeune, plus le risque augmente mais également le TRI attendu.
Comment explique-t-on une telle création de valeur ?
Premièrement par la capacité des fonds à détecter très tôt des sociétés qui peuvent fortement se valoriser et potentiellement devenir des licornes (entreprises valorisées à plus d’un milliard d’euros) ou des sociétés déjà matures et rentables dont le dirigeant ou la dirigeante historique cherche à transmettre son entreprise.
Le sourcing est donc la clé.
Deuxièmement en accompagnant les entreprises dans la gestion opérationnelle permettant :
- un repositionnement stratégique et une création de valeur opérationnelle
- une optimisation de la structure financière
- une mise en place d’un modèle de gouvernance
- une approche stratégique de la sortie
L’investisseur ne se contente pas de faire de l’achat et de la vente de parts de capital, il y apporte directement ses compétences, son savoir-faire et son expérience. En cela, il se différencie des investisseurs en actions cotées qui ne contribuent pas (ou peu) à l’amélioration des actifs dans lesquels ils investissent.
Une diversification stratégique du patrimoine
De nombreuses entreprises en phase de démarrage ou en croissance ne sont accessibles que par le biais du Private Equity, compte tenu des coûts élevés d’une introduction en bourse.
Investir dans le Capital Investissement, c’est donc accéder à un univers d’entreprises plus large que celui des sociétés cotées en bourse.
L’investissement en Private Equity est donc beaucoup plus connecté à l’économie réelle et ne subit pas les aléas de la spéculation boursière.
Un accès à des projets innovants et à fort potentiel
L’investissement en bourse, notamment sur des fonds communs de placement ne permet pas (ou peu) d’avoir de la visibilité sur les sociétés investies par le fonds car il peut y avoir plus d’une centaine de lignes et les positions peuvent changer régulièrement.
Investir en Private Equity c’est souvent avoir une visibilité directe sur les sociétés dans lesquelles le fonds investit.
De plus, certains fonds ont des thématiques d’investissements (énergies renouvelables, cyber sécurité, IA, Private Equity ESG, etc..) permettant à l’investisseur de choisir son univers d’investissement.
C’est donc l’opportunité de soutenir des entreprises alignées avec des valeurs ou des intérêts personnels.
Comment investir en Private Equity ?
Les différentes voies d’investissement
L’investissement en Private-Equity se fait majoritairement par l’intermédiaire de fonds.
Historiquement, les fonds de Private-Equity ne s’adressent pas directement aux investisseurs privés.
Ils sont proposés par des intermédiaires spécialisés en investissement tels que :
- Family Office
- Banques privées
- Cabinet en gestion de patrimoine
Dans de plus rares cas, l’investissement peut être effectué en direct sans passer par un fonds.
Les particuliers faisant ce type d’opérations sont appelés des business angel.
Les trois principaux profils de business angels sont :
- l’ancien chef d’entreprise ou le cadre supérieur
- l’entrepreneur qui a précédemment créé son entreprise, qui l’a revendue quelques années plus tard.
- le membre d’un family office (regroupement d’investisseurs membres d’une seule et même famille).
Enfin, commence à apparaître des plateformes spécialisées en Private Equity permettant aux investisseurs d’avoir accès à des fonds sans passer par les intermédiaires spécialisés.
Les critères de sélection pour investir en Private Equity
Voici les principaux critères à prendre en compte pour sélectionner les bons fonds de Private Equity :
- “Track-record” (historique des performances)
Les performances passées ne présagent pas les performances futures mais un fonds ayant régulièrement de bonnes performances sur plusieurs millésimes reste un bon indicateur.
- Le gérant du fonds
La performance du fonds dépend principalement du gérant qui va sélectionner les meilleurs dossiers pour y investir. Il est donc primordial de sélectionner un gérant qui a une réelle expérience dans le secteur du Private Equity.
- Stratégie d’investissement et niveau de risque
C’est peut être le critère numéro 1 : quel niveau de risque et quel TRI vise l’investisseur ?
Afin de minimiser les risques, il faudra privilégier les fonds spécialisés en capital-transmission. En revanche, si l’objectif est d’atteindre un TRI très élevé, il faudra privilégier les investissements en capital-risque ou capital-développement.
- Secteur d’investissement
Certains fonds sont spécialisés dans des secteurs spécifiques (IA, santé, énergies renouvelables).
- Contexte économique
Le contexte économique peut impacter fortement certains secteurs d’activité sans tenir compte de l’impact des taux d’intérêts sur l’investissement des entreprises et donc de la croissance.
Il est donc important de choisir les bons secteurs en fonction de l’environnement économique actuel.
- Durée de détention
Investir en Private Equity c’est également mobiliser des fonds pendant un certain nombre d’années allant en général de minimum 5 ans à plus de 10 ans.
Les investissements en capital-risque entraînent une mobilisation des fonds sur une durée plus longue que pour le capital-transmission.
- Frais
Les frais ont un impact non négligeable sur la rentabilité de l’investissement. Il est donc important de bien se renseigner sur les différents frais et vérifier qu’ils sont raisonnables par rapport à la performance du fonds.
Quels modes de détention pour investir en Private Equity ?
Il est important de comprendre les différents modes de détention pour investir en Private Equity car un paramètre va fortement influencer la performance globale : la fiscalité.
En effet, selon l’enveloppe choisie, la fiscalité ne sera pas la même et les écarts peuvent être significatifs.
L’investissement en Private Equity n’est pas réservé qu’aux personnes physiques, une personne morale peut tout à fait investir sa trésorerie excédentaire.
Voici les différents mode de détention pour une personne physique :
- En direct dans une société (co-investissement)
- En direct dans un fonds
- Assurance-Vie et Assurance-Vie Luxembourgeoise
- Contrat de capitalisation et contrat de capitalisation Luxembourgeois
- PER (Plan d’Epargne Retraite)
- PEE et PERCO
- Compte-titres
- PEA et PEA-PME (Plan d’Epargne en Action)
Voici les différents mode de détention pour une personne morale :
- En direct dans une société (co-investissement)
- En direct dans un fonds
- Contrat de capitalisation et contrat de capitalisation Luxembourgeois
- Compte-titres
Conclusion
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